Dayân ¤ Intermittente du spectacle divin
Nombre de messages : 663 Age : 34 Armes : deux katanas courts en verre enchanté Pouvoir : apaiser les âmes Statut : Date d'inscription : 06/05/2007
Feuille de personnage Race: ange Grade: Ange, intermittente du spectacle divin Autre:
| Sujet: Nouvelle à chute (tirée d'une histoire vraie) Ven 25 Jan - 23:51 | |
| Ceci est tiré d'une histoire vraie. Afin de préserver l'intimité et les droits de la personne à qui cela est arrivé je ne mentionnerai en aucun cas son nom/prénom, ni le nom du lieu où cela s'est déroulé, ainsi que toute information susceptible de porter atteinte au cercle privé de ladite personne. Les grandes lignes de cette nouvelle sont d'ordre véridique, la mise en forme est purement issue de mon imagination. Ne pas lire la fin avant le début!
Je posais mon regard, intriguée et inquiète, sur l'enfant, ou plutôt le bébé, dont j'avais la charge. Il était nu et ses petit vêtements roses, parce que c'est bien connu les nouveaux nés de sexe féminin doivent porter du rose, étaient presque impeccablement pliés au bout de son lit à barreaux. Lit à barreaux car, comme pour tous les bouts d'choux, c'était un truc entre le berceau et le lit, un lit-parapluie on appelait ça. Franchement étonnée, je passais en revue les divers évènements de la soirée. J'étais revenue claquée d'une journée chargée au lycée. Après quelques instants de détente bien mérités, j'avais couru jusqu'au bel immeuble de mes employés: en soirée, je m'adonnais au baby-sitting. Rarement en réalité. J'avais déjà quelques frères et soeurs qui me donnaient assez de fil à retordre comme ça. Mais là, c'étaient des amis de mes parents qui passaient de temps à autres leur soirée dehors, et qui avaient absolument besoin de quelqu'un pour garder leur fillette de 1 an. Et il n'est pas évident de trouver une baby-sitter pour son bébé. Mais me connaissant depuis longtemps, ils avaient estimé qu'ils avaient une certaine confiance en moi et pouvaient donc me laisser sans soucis avec leur progéniture. Une soirée de plus, je m'étais donc retrouvée entre les quatre murs d'un appartement de riche banlieue, avec pour seule compagnie une enfant encore incapable de parler. Mais cela ne me dérangeait pas. J'avais l'habitude de veiller tard, et quitter l'atmosphère de cris de mon chez moi pour trouver un silence quasi religieux n'était pas une contrainte. Qui plus est, j'étais payée. Que demander de plus? J'avais fait le tour de l'habitation, afin de vérifier que tout était bien fermé, puis nous avions passé quelques moments sympathiques à jouer. Par la suite, je l'avais mise au lit, tout en observant sa chambre vaguement intéressée. Ce qui sortait de l'ordinaire, c'étaient ces montagnes de peluches, et ce clown grandeur nature à un bout du lit. Puis, j'étais retournée dans le salon. Motivée, j'avais emmené une partie de mes devoirs. M'asseyant à la table de la pièce, je m'y étais donc mise, allumant par la même occasion la télévision. De cette place, j'avais vue sur la porte d'entrée et le couloir menant aux chambres. Pratique pour voir les parents arriver et aller vérifier l'état de mon p'tit bout d'humain. Au bout d'une heure, j'avais décidé de faire mon premier tour. Et c'était ainsi que je l'avais découverte nue. Revenant à l'instant présent, je décidais de la ré-habiller et de la recoucher. L'enfant était éveillé mais ne bronchait pas. Je fis un dernier tour de la pièce afin de re-vérifier que les fenêtres étaient bien fermées. Par de problèmes de ce côté là. Et il fallait une clef pour les ouvrir. Je retournai donc dans le salon. Après tout, je ne la connaissais pas très bien, et les enfants font parfois des choses étranges. Au bout d'une seconde heure de travaille devant la télévision, je me rendai de nouveau dans la chambre de la fillette. Allumant la lumière, je découvrai qu'elle était de nouveau déshabillée, ses vêtements pliés sur le côté. Là, je commençais sérieusement à m'inquiéter. Cette gamine devait avoir une case en moins. Ou en plus. Je la rhabillais donc tout en me demandant ce qu'il pouvait bien lui passer par la tête. C'est alors que je remarquai que c'était un air pétrifié qui était peint sur tout le visage de l'enfant. La remettant au lit, je la bordai un peu plus longtemps, histoire de la rassurer. Peut être était ce seulement en raison de cauchemars qu'elle agissait ainsi. Cependant, quittant de nouveau la pièce en fermant derrière moi, je décidai d'appeler les parents de l'enfant. Dans le salon, la télévision marchait toujours. On me répondit immédiatement à l'autre bout du fil. Et je fis en sorte de parler le plus bas possible afin que ma petite protégée ne soit pas dérangée par le son de ma voix. Après les présentations de rigueur, j'exposai mon problème au père de la fillette. - Est ce que c'est normal que votre fille se dénude et plie ses vêtements sur le bord de son lit? Vous savez, du côté du grand clown. C'est une sorte de tic?J'entendis mon interlocuteur se retourner pour parler avec sa femme. - Non, finit il par me répondre. Non, elle n'a pas l'habitude d'agir ainsi.Il y eut un silence. Et enfin: - Et nous n'avons jamais eu de clown chez nous.----- Suite (parce que c'est quand même une histoire vraie à l'origine...) pour ceux qui le désirent. - Spoiler:
Le monde s'était arrêté de tourner. Je ne savais plus exactement ce que j'avais répondu, mais combien est il que je me retrouvais finalement seule, le téléphonne raccroché, entre quatre murs et un intrus. Un intrus. Par deux fois déjà j'étais passée devant lui. Deux fois. Deux fois où j'aurais pu le toucher, pensant que c'était un jouet, et que se serait il passé alors... Deux fois, où il aurait pu faire n'importe quoi, alors que j'avais le dos tourné.
Et je ne savais pas s'il était armé. Mais simplement le fait qu'il fut là, c'était déjà bien assez inquiétant en soit. Je ne l'avais pas observé en détails. De nos jours, il est courant d'avoir des peluches grandeur nature. Alors un clown... Pas si petit que ça, quand même. Peut être même barraqué à bien y réfléchir. Non, parce que je l'avais trouvé normal. Pas avais je bien vu? Et puis ses habits pouvaient cacher quelque chose. Comment étaient ils déjà? Amples, non? Ses mains, où les posait il? A couvert ou à découvert? Se pouvait il qu'il ait un couteau? Sans doutes pas une arme à feu, étant en France. Mais avec tout ce qui arrivait de nos jours.
Et la fillette qui était là bas. Avec lui. Dans la même pièce. Il pouvait lui faire ce qu'il voulait. Il fallait que j'aille la chercher. Mais que se passerait il, après? Que ferait il quand il verrait que je l'emmène avec moi? Et c'était quoi l'expression du bébé, déjà, la seconde fois où j'étais allé le voir? Terrifié. Quelque chose l'avait terrifié. Le "clown" en lui même ou autre chose? Un autre objet? Qu'est ce qui arriverait, cette troisième fois? Ce "clown" avait réussi à entrer dans l'appartement. De se faire passer pour le décors. Il était logiquement capable de beaucoup d'autre choses, pour arriver à ses fins. Et pas net du tout.
Je fit quelques pas dans le couloir menant à la chambre, puis je m'arrêtai. Non. Je ne pouvais pas y aller, y retourner. Peut être m'attendait il de pied ferme, cette fois ci. Peut être que si j'y allai... Peut être que... J'avais mal à la tête et mon coeur battait à tout rompre. J'avais peur. Très peur. Terrifiée à l'idée de rentrer dans cette chambre, dont je ne pouvais voir l'intérieur, affolée de savoir que l'enfant était dedans.
Finalement, mes pieds se remirent en marche, mais j'étais comme étrangère à mon corps. Chaque pas en avant diminuait la distance entre moi, et le "clown". Chaque pas, j'avais l'impression que mon coeur allait exploser. Je posai ma main sur la poignée de la porte de la chambre, et ouvris en grand. La fillette était là. Nue à nouveau. Pétrifiée. Cette fois ci je le voyais bien qu'elle était glacée de terreur, et ça n'était pas pour me réconforter. Le clown était là. Immobile. Plus sinistre que jamais.
Il fallait que j'ai l'air normal. Déjà, revenir aussi tôt devait paraître plus que louche. Je rivais mon regard à l'enfant afin de ne pas croiser celui du "clown". Je savais qu'il aurait su. Mes pieds me conduirent au lit-parapluie. A chaque pas, je sentais mes jambes s'alourdir de plus en plus, et le volume du bruit des battements de mon coeur augmentait de même. Je posai une main sur le rebord du lit et l'autre sur l'enfant. Mes membres tremblaient, mais dans cet angle là, il ne pouvait pas le voir. En revanche, dès que je tendrai la main pour saisir les habits... Et s'il m'attrappait alors, s'il choisissait ce moment pour agir, si...
- Bah alors ma puce, c'est parce que tu as envie de manger? Allez viens.
C'était sorti tout seul. J'avais l'impression de chevrotter un peu, mais je ne pensais plus qu'à une seule chose: sortir de cette pièce. Tout de suite. Maintenant. En courant, peut être que j'arriverai à nous sortir toutes les deux à temps... Ou peut être que si je l'emmenai comme ça... Ou si... Je sentais les larmes de peur me monter aux yeux. Mais machinalement, tandis que je me prenais sérieusement la tête, je commençais à rhabiller la fillette. Par miracle, mes mains tremblaient un peu moins et il fallait vraiment être très près pour le percevoir.
Je pris doucement le bébé dans mes bras. Qu'allait il se passer lorsque je tournerai le dos au "clown" pour sortir de la pièce? Mes pieds s'étaient déjà mis en route. L'instinct de survie était plus fort que tou en moi, à cet instant précis. Il fallait cinq pas pour atteindre la porte. Six, pour pouvoir la fermer. Jamais le temps n'est passé aussi lentement. Jamais je n'ai eu aussi peur de ma vie. Jamais, avant cette soirée là, je n'aurais songé que cinq pas étaient si difficiles à faire.
Je fermai la porte derrière moi. J'étais encore en vie. Encore capable de maitriser mon destin. Pour combien de temps? Je m'obligeai à ne pas courir, mais mes pas rapide et nerveux trahissaient ma terreur intérieure. J'avisais finalement la salle la plus proche de moi et qui me semblait la plus sûre. Je rentrais dedans et nous enfermai à clef. Je m'assis sur le rebord de la baignoire et saisis mon portable. Nous n'étions tout de même pas si loin de "la chambre" et l'architecture de la pièce risquait de faire résonner ma voix. J'avais toujours peur. Peut être autant que durant les minutes passées dans la chambre. Toutes ces minutes là, qui me paraissaient des heures.
Qu'est ce que c'était déjà? 18? Non, ça c'était bien connu: les pompiers. Mais alors, 17 ou 15? 17 ou 15? 17 ou 15, bordel! J'étais sur le point de craquer psychologiquement, et je finis par appeler le 17, choisissant au hasard. La sonnerie. Une fois. Allez, vas y, allez... Deux fois. Mais y a personne ou quoi, allez! Trois fois. On décrocha et mon coeur rata un battement. Jamais je n'avais tant désiré parler aux forces de l'ordre. Forces de l'ordre. C'était un terme qui réconfortait mon esprit.
J'expliquais qui j'étais, où j'étais, ce qu'il s'était passé, et la situation actuelle, sans oublier de donner mon numéro de portable. Et puis j'attendis. J'étais effrayée à l'idée que la fillette se mette à brailler. J'étais épouvantée à l'idée que le "clown" quitte sa place... Doucement, les larmes, que j'avais retenu depuis le moment où j'avais téléphoné au père de l'enfant, se mirent à rouler sur mes joues. Je pleurai en silence.
Prologue de fin: la police arriva enfin et vint mettre fin à leur soirée d'horreur. Le "clown" qui ne s'en était pas allé fut arrêté en temps que "pervers sexuel". On ne sut pas comment et quand est ce qu'il avait réussi à entrer dans l'appartement. Les parents retrouvèrent leur fillette qui, âgée de seulement 1 ans, sembla très bien s'en remettre. La jeune baby-sitter ne pratiqua plus jamais de garde d'enfants.
Dernière édition par le Sam 26 Jan - 1:58, édité 3 fois | |
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Fenris ¤ Ancienne gardienne de la porte céleste
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Feuille de personnage Race: Ange Déchue Grade: Dirigeante des Forsaker Autre:
| Sujet: Re: Nouvelle à chute (tirée d'une histoire vraie) Sam 26 Jan - 0:08 | |
| Superbe! Courte, mais je dois dire que ca change rien au "charme" de l'histoire. C'est flippant tout de même, si un seul des evenements c'est passer ainsi, mais bon. Quel est la part de vérité dedans? | |
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Dayân ¤ Intermittente du spectacle divin
Nombre de messages : 663 Age : 34 Armes : deux katanas courts en verre enchanté Pouvoir : apaiser les âmes Statut : Date d'inscription : 06/05/2007
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| Sujet: Re: Nouvelle à chute (tirée d'une histoire vraie) Sam 26 Jan - 0:34 | |
| Merci. Moi ça me fait toujours flipper...
Pour les faits véridiques: le baby-sitting en soirée, l'appartement, tout se qui se déroule dans la chambre de l'enfant (à part les peluches), les deux tours de surveillance, la télévision (les devoirs j'en suis pas sûre, j'ai une mémoire de poisson rouge -_-''), le coup de téléphone, le retour dans la chambre, la salle de bains, le prologue de fin, et le clown.
En fait c'est arrivé à l'amie d'une amie. | |
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Elemiah ¤ Séraphin du Blasphème
Nombre de messages : 135 Statut : Date d'inscription : 20/10/2007
Feuille de personnage Race: Ange Grade: Seraphin Autre: Utopiste détestant les races ( et même les anges ) ...
| Sujet: Re: Nouvelle à chute (tirée d'une histoire vraie) Sam 26 Jan - 17:47 | |
| Ouah ...
Mais l'enfant a pas pleuré quand le clown l'a déshabillé ? Et le clown a pas réagi quand la fille est rererentrée ? | |
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Gwenaël ¤ Chérubin
Nombre de messages : 133 Statut : Date d'inscription : 20/11/2007
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| Sujet: Re: Nouvelle à chute (tirée d'une histoire vraie) Sam 26 Jan - 21:49 | |
| Merci. Mais non apparemment. Mais un bébé, on sait pas trop comment ça va réagir. Y en a qui pleurent à tout bout d'champ, mais moi par exemple je bronchais pas. | |
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