Nom : Griffargent
Prénom : Reyn
Age : 19 ans
Sexe : masculin
Race : elfe
Armes : aucune en particulier
Pouvoirs : métamorphose en loup
Fonction / grade : aucun
Description physique :
De long cheveux noirs lui tombent plus bas que les épaules, des mèches soyeuses comme des fils de soie aux reflets bleutés. La peau pâle, les oreilles effilées, des sourcils aussi fins que les traits qui marquent son visage d'elfe, un nez aquilin, un menton volontaire, un regard saisissant à la couleur d'ambre, jaune orangé, pailleté d'or.
Il ne porte que des vêtements noirs, ou vert très foncé, des tenues qui lui permettent d'être à l'aise pour se mouvoir, sans cape ou manteau qui pourrait le gêner.
Les muscles secs semblent peu développés, plutôt une carrure d'acrobate, se basant sur son agilité plutôt que sur sa force.
Sous la forme lupine, il mesure un mètre au garrot, suffisamment massif pour porter une personne sur son dos. Le pelage uni, aussi sombre qu'une nuit sans lune, seuls ses pupilles gardent la même couleur, opalescentes la nuit. Ses griffes rétractiles mesurent jusqu'à deux pouces de longueur, des crocs tout aussi menaçants, capables de trancher une gorge aussi aisément qu'on coupe du beurre.
Caractère :
La plupart des elfes sont pacifiques. Que dire si ce n'est qu'il y a toujours une exception à la règle. De la nature, il semble n'avoir prit que l'aspect le plus farouche et le plus sauvage. Il est jeune diront ses aînés, il apprendra. Il apprend, mais sous sa forme de loup peu à peu les souvenirs lui échappent, deviennent aussi insaisissable que le sable fin, s'effacent au profit de ses instincts les plus primaires. Alors il n'en parle pas et il évite de prendre sa forme de loup. Il est sage, apprend à reconnaître les plantes, à se déplacer sans bruit à travers la forêt, du moins ce qu'il en reste. Il sait être discret, aussi silencieux que les animaux qui peuplent les sous bois, se fondre dans son environnement pour y vivre en harmonie. Peu à peu c'est sa nature profonde qu'il oublie.
Histoire :
6 ans : "Pourquoi c'est cassé ?"
J'ai six ans, avec maman, nous cherchons de l'écorce de saule pour le faire infuser. Je n'aime pas tellement l'odeur mais maman dit que c'est bien lorsqu'on a la fièvre, en complément des pouvoirs du guérisseur. Et puis c'est l'occasion de se promener, alors c'est une bonne chose. Lorsque nous arrivons, il n'y a plus de saule, parce que les arbres ont brûlés.
"Pourquoi c'est cassé ?"
"Parce qu'ici un ange et un démon se sont affrontés mon chéri. Viens, ils sont peut être encore dans les parages."
Elle me prend la main un peu trop fort et m'entraîne rapidement vers les bois. Sa main est moite, ses pas sont trop longs, je cours pour rester à sa hauteur. Je voudrais protester mais j'ai le souffle court et elle ne regarde que devant elle, parfois derrière nous. Je trébuche et ralentit notre course, elle finit par me prendre dans ses bras.
Une brève caresse dans les cheveux tente de me rassurer. Je regarde derrière mais rien ne nous suit.
"Maman, il n'y a rien, tu n'as pas à t'inquiéter."
Elle court encore un peu, jusqu'à avoir elle aussi le souffle saccadé. Maman me repose enfin et me regarde en souriant.
"Tu as raison, pas d'inquiétude. Rentrons d'accord ?" Je suis trop heureux d'acquiescer.
12 ans : "Loup y es-tu ?"
C'est encore plus facile de se déplacer sous cette forme ! Je gambade avec le cœur léger, la terre est souple sous mes coussinets, je vois plus loin, je sens et j'entends beaucoup mieux. Je peux descendre les éboulis en trombe, la forêt est une extension de mes pas, tout est clair, net et simple. J'effraie un lapin, je lui fais la course, *hey gagné !* Je goûte le sang chaud qui coule dans ma gorge, j'ai soudain faim. La chair est tendre sous mes crocs, tiède et gorgée de sang, c'est délicieux, je ne l'aurais jamais imaginé ainsi.
Je continue ma promenade, le museau encore humide des reliefs de mon repas. Du bruit, des rires, des silhouettes sur deux pattes qui se courent après. Moi aussi je veux jouer ! Je bondis entre les deux mais ils crient et fuient.
Mes oreilles bourdonnent, *rah mais qu'est-ce qui leur prend ils vont me rendre à moitié sourd !* Je prend une cible au hasard, je lui cours après de mon pas feutré. J'y suis presque je vais gagner ! Il suffit d'un bond, je me ramasse sur moi même et m'apprête à lui faire le même sort qu'au lapin.
Quelque chose siffle, se plante sur le sol devant mes pattes. Une petite tige de bois, des plumes taillées étrangement au bout. Un être à deux pattes saute de la branche basse de l'arbre pour se planter devant moi. Plus grand que le précédent, plus agressif aussi, il fait du bruit que je ne comprend pas, alors je gronde et hérisse le pelage. *Pousse toi !*
Il bondit le premier, alors que je ne m'y attendais pas. Il m'écrase sous son poids, sa main saisissant mon museau. Je me débat, griffe et gronde tout ce que je peux.
Je n'arrive pas à le mordre pour le pousser à arrêter, il me coince un peu plus à chaque mouvement et la panique m'envahit. *Arrête ! Arrête !!*
Je n'arrive plus à bouger. Son visage face au miens, ses lèvres bougent, murmurent. Il insiste sur la même sonorité. C'est moi, c'est mon nom. Je ne suis pas un loup.
Un sanglot me monte à la gorge, je me recroqueville contre lui. Je pleure car je réalise enfin que j'ai failli tuer l'un des miens. *Plus jamais ça...*
19 ans : "Et maintenant ?"
Allongé sur un tapis d'herbe, je mâchouille un brin vert tout en admirant le ciel azur. Tout est calme, moi compris. J'apprécie la solitude parce qu'on me l'octroie peu. Même maintenant que les années sont passées, mon père, un cousin, un ami, il y a toujours quelqu'un pour m'accompagner. Je comprend qu'ils se méfient et j'essaie de leur montrer que j'ai changé. Terminé les colères et les caprices d'enfants, ne suis-je pas un adulte maintenant ? Je sais me contrôler et depuis des années je n'ai plus senti le sol sous ma forme de loup. Parfois leur attitude protectrice me met hors de moi... je ne réussis à me contenir qu'en repensant à ce qui a failli arriver sept ans auparavant. Notre refuge dans les montagnes me semble de plus en plus étroit...