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| Sujet: Un départ précipité Jeu 24 Avr - 8:16 | |
| Le soleil est haut, m'éblouit. L'avant bras posé au niveau de mes yeux me permet d'atténuer cette sensation brûlante. Je lance au loin le brin d'herbe que je mâchouillais quelques instants plus tôt pour me relever dans un mouvement fluide.
*La colline est verdoyante, comme tout ici. Mais pour combien de temps encore ? Pour combien de temps cet endroit devra t-il servir de couloir à une guerre qui ne nous concerne pas ? Il faut que je trouve le seul seigneur élémentaire encore en activité*
Une fois ma décision prise, je me relève pour dévaler la pente au pas de course. Direction la ville, du moins le petit regroupement de bâtisses qui la compose. Je hèle l'un de mes pairs, un jeune elfe aux traits préoccupés. J'entends ma propre voix, entrecoupée d'une courte inspiration "Où se trouve le Seigneur Elrandir ?" *Pourquoi un tel détachement ? C'est comme si j'étais un observateur à l'intérieur de mon propre corps...* Je l'entend répondre qu'il a prit part à une bataille au mont Celestia. "Et pourquoi a t-il fait une telle chose ? Ce ne sont même pas nos affaires ?!" Et voilà, je m'emporte déjà. Je me force à une respiration plus calme mais rien n'y fait. Je ne suis pas à quelques jours près, pourtant il y a urgence. Je ne peux même pas la justifier, on croira à un caprice d'adolescent ! Tant pis, je ne serais pas tranquille tant que je ne verrais pas le seigneur de l'air. "Y a t-il un moyen de le contacter ? le faire revenir ici ?" Une faible brise souffle, soulève une mèche que je m'empresse de replacer. L'air me donne froid dans le dos, le mauvais pressentiment continue de m'envahir. "Comment ça aucun moyen à ta connaissance, ne sommes nous pas le peuple les plus évolué des terres réunies? Même pas capable de contacter l'un de nos seigneurs de guerre ! Il y a un adage qui dit que la volonté suffit à réaliser des exploits, c'est le moment de le mettre en application !"
Je ne connais qu'un seul endroit, le bosquet de saules... celui qui, des années auparavant a brûlé. De là je sais qu'un portail entre les mondes doit exister. C'est à partir de là que je dois le chercher. "Si quelqu'un me cherche, dis lui que je suis au bosquet aux saules près du champ de bataille. Je cours chercher un livre chez mes parents, je les préviendrais moi même !" *Bien sûr que non je ne les préviendrais pas, ils s'inquiéteraient inutilement, et surtout, ils refuseront que j'emprunte le rituel d'invocation.* |
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| Sujet: Re: Un départ précipité Ven 25 Avr - 18:26 | |
| Une missive fût glissée sous la demeure du forgeron de la cité. - Citation :
- "Maître forgeron,
Je me permet de vous solliciter à ce jour afin de réaliser une vingtaine de pointes de flèche d'une nature particulière. Si les tranchants doivent être aussi acérés qu'une flèche ordinaire, j'aimerais que la surface soit aussi poreuse que possible.
Je vous expliquerais tout en détail à mon retour, si vous pouviez réfléchir à la faisabilité de cette requête, je vous en serais reconnaissant.
R. Griffargent." Je n'espérais pas que le forgeron accepte ad hoc ma requête mais je n'avais pas le temps de m'entretenir avec lui maintenant. Je devais encore descendre, traverser la forêt avant de pouvoir longer la rivière, des heures seraient nécessaires avant que je n'atteigne le champs de bataille. Là encore il me faudrait pouvoir trouver un portail vers le plan de Celestia, sans même pouvoir le distinguer d'un autre.*Je peux essayer d'appeler un ange, pour qu'il ramène Elrandir, mais je m'y refuse. Je leur serais redevable et... pas question ! Je peux essayer de convaincre les vents. Eux peuvent me ramener leur seigneur. Un shaman pourrait s'y risquer mais moi, m'écouteront-ils ? Ayn a essayé d'appeler un feu follet une fois, il a failli brûler vif. Quand à moi, je peux aussi bien me retrouver asphyxié que projeté contre un éperon rocheux, rien de plus enviable.* Mes pas se déroulent aussi aisément que mes pensées. J'ai le vent de dos, ce qui facilite ma course, l'angoisse qui m'étreignait quelques instants plus tôt somnole à présent comme une bête endormie. Ma conscience aurait-elle décidé de me laisser tranquille ? Pas vraiment... l'exercice me fait du bien et j'ai l'impression d'aller faire quelque chose d'utile. J'essaye d'imaginer l'aspect de celui que je pars chercher mais je ne vois qu'une ombre encapuchonnée. Comment saurais-je que c'est bien lui ?*Je le saurais. Je le saurais parce que je crois que c'est lui qui... non c'est impossible. Ce n'est que mon imagination, un souhait que formule mon esprit pour apaiser mes angoisses. C'est ce qu'aurait dit mère. Marche... marche et arrête de te torturer l'esprit Reyn. Récite les herbes médicinales : écorce de saule, millepertuis, capucine, valériane, lierre, mélisse, genévrier, les poisons : aconit, digitale, ciguë, sureau noir, clématite, la baie du muguet...* Les noms défilent, les images des bourgeons, des racines, des écorces ou des feuilles des herbacés, les méthodes de décoctions ainsi que les doses qui définissent la frontière entre médicament et poison. L'image d'Andrea Griffargent ouvrant un herbier mon regard septique, moi qui n'écoutais que pour lui faire plaisir...*J'ai fini par apprendre maman, tu serais fière de moi.* Vers le champs de bataille |
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